Du 22 mars au 22 mai 2022, le Jeu de Paume présente la première édition de son nouveau Festival, intitulée « Fata Morgana ».
Mêlant expositions, événements culturels et spectacles vivants, le Festival du Jeu de Paume entend donner une pleine visibilité à des artistes rarement montrés en France et en Europe - tous ayant la particularité d'explorer les multiples dimensions de l'image dans la diversité de ses formes. Cette première édition du Festival est con??iée à Béatrice Gross, commissaire indépendante, avec le conseil artistique de Katinka Bock.
L'exposition « Fata Morgana » déploie une ré??lexion critique et poétique sur les modalités concrètes de l'apparition du visible, souvent plus instable et ambiguë qu'il n'y paraît.
La physicalité réside au coeur de ce projet pluridisciplinaire qui rassemblera, aux côtés de photographies, ??ilms et installations vidéo, des peintures, sculptures, performances et pièces sonores.
« Fata Morgana » fait référence au phénomène exceptionnel causé par la combinaison de mirages à la surface de la mer, dont l'illusion naturelle donne à voir au-dessus de l'horizon des objets situés pardelà leur image. Autour de cette notion s'ancre également la méthode d'élaboration artistique : chaque nouvelle étape se fera le présage de l'organisme à venir.
Ce n'est qu'en 1976, plus d'un siècle après son invention par Louis Ducos du Hauron, que la photographie en couleur accède officiellement au statut d'oeuvre d'art avec l'exposition de William Eggleston au MoMA. Cette consécration intervient alors qu'autour de lui, à New York, Ernst Haas ou Saul Leiter utilisent la couleur déjà depuis plusieurs décennies.
En Europe, où règne aussi l'exclusivité artistique du noir et blanc, l'Italien Luigi Ghirri, dans les années 1970, et le Français John Batho, dès 1963, s'engagent dans la couleur. « Je voulais savoir, déclare ce dernier, ce que la photographie pouvait avoir à dire au sujet de la couleur. »
Ce livre réunit 79 conversations avec des artistes, des écrivains, des architectes, des musiciens, des philosophes, des photographes, des designers, des scientifiques et des cinéastes, menées depuis le début des années 90 par hans ulrich obrist.
En suivant le modèle encyclopédique de l'entretien conçu comme un fructueux échange d'idées, ces conversations dessinent un paysage de trajectoires, de pensées, de projets, de faits et de récits qui produisent une histoire inédite de l'art et de la culture au tournant du xxe et du xxie siècle.
Les dix entretiens rassemblés dans ce recueil ont été réalisés entre 2002 et 2013.
Au fil des conversations, Dominique Gonzalez-Foerster nous livre une cartographie de son univers mental, retraçant sa formation, son parcours artistiques et ses engagements, convoquant les artistes, les écrivains, les créateurs qu'elle a rencontrée et qui l'ont influencée.
Elle revient sur ses collaborations avec les artistes de sa génération (Ange Leccia, Philippe Parreno, Pierre Huyghe).
Elle évoque son goût pour l'exploration de territoires nouveaux comme la musique ou la mode. Ainsi, elle collabore à l'opéra Il Tempo del Postino, elle met en scène des musiciens tels que Jay-Jay Johansson, Christophe, ou Alain Bashung, et travaille avec le créateur de mode Nicolas Ghesquière.