L'exposition Passage du Temps au Tri Postal marque une nouvelle étape déterminante pour Lille qui se vit résolument dans le monde d'aujourd'hui où les modes de création et de diffusion des oeuvres évoluent grâce aux nouveaux réseaux. L'exposition propose un parcours sur l'image, réelle ou mentale, à travers une sélection d'oeuvres de 1970 à aujourd'hui. Les artistes choisis utilisent les médiums de la photographie, la vidéo et la lumière. Le parcours de l'exposition a été organisé autour de 6 thèmes permettant d'aborder les problématiques posées par les artistes : eblouissement, la revolution des années 70, et si on jouait, histoires de cinéma, histoires de vie et de survies, passage du temps. Ces moments sont conçus comme des expositions dans l'exposition, chacun pouvant se raconter de plus petites histoires.
Pour la première fois en France, la Fondation François Pinault présente les oeuvres majeures de la section vidéo et photographie de sa spectaculaire collection d'art contemporain : Adel Abdessemed, Vito Acconci, Dara Birnbaum, Marcel Broodthaers, Peter Fischli and David Weiss, Dan Flavin, Michel François, Anna Gaskell, Kendell Geers, Gilbert and George, Dominique Gonzalez-Foerster, Douglas Gordon, Dan Graham, Rodney Graham, Gary Hill, Pierre Huyghe, William Kentridge, Kimsooja, Steve McQueen, Aernout Mik, Bruce Nauman, Shirin Neshat, Tim Noble and Sue Webster, Philippe Parreno, Paul Pfeiffer, Pierre et Gilles, Martha Rosler, Allen Ruppersberg, Ed Ruscha, Anri Sala, Andres Serrano, Cindy Sherman, Thomas Struth, Hiroshi Sugimoto, Rosemarie Trockel, Piotr Uklanski, Francesco Vezzoli, Bill Viola, TJ Wilcox.
Fois en Europe dans la chapelle du musée Unterlinden, en regard de la Crucifixion de Grünewald qui les a inspirés.
« Cet ensemble d?un expressionnisme exacerbé par le contraste entre la violence du matériau (le fil de fer barbelé) et la beauté du résultat formel, la taille imposante des corps et leur exposition aérienne, entre le symbole unique et la multiplicité, semble exhiber toute la violence contenue dans la représentation iconique du Christ sur la croix de Grünewald.
Mais au-delà de cette dimension dramatique, le matériau utilisé et savamment tressé, la répétition du sujet devenu motif ont une visée ornementale que trahit le titre de l?oeuvre, à concevoir comme une stylisation ou une sublimation de l?image du Christ de Grünewald ».