Un récit captivant qui explore les coulisses de la scène artistique internationale, au fil d'enquêtes auprès de figures telles que Ai Weiwei, Jeff Koons, Yayoi Kusama, Cindy Sherman, Andrea Fraser, Laurie Simmons, Carroll Dunham, etc., pour réhumaniser et démystifier l'art contemporain.
Pour 33 artistes en 3 actes, Sarah Thornton a rencontré 130 artistes entre 2009 et 2013. Cet ouvrage nous offre un éventail éblouissant d'artistes : des superstars internationales jusqu'aux professeurs d'art moins connus.
On assiste, par exemple, à la rencontre de l'auteure avec Ai Weiwei avant et après son emprisonnement ; avec Jeff Koons alors qu'il séduit de nouveaux clients à Londres, Francfort ou Abu Dhabi ; avec Yayoi Kusama dans son studio au coin de l'asile de Tokyo qu'elle habite depuis 1973 ; avec Cindy Sherman, chez qui elle fouille dans les placards, ou encore aux moments partagés avec Laurie Simmons, Carroll Dunham et leurs filles Lena et Grace.
Témoin privilégié de leurs crises et de leurs triomphes, Sarah Thornton porte un regard analytique et ironique sur les différentes réponses à cette question centrale : « Qu'est-ce qu'un artiste ? ».
L'ouvrage est divisé en trois domaines : politique, parenté et artisanat, constituant une enquête sur le psychisme, la personnalité, la politique et les réseaux sociaux des artistes.
À travers ces scènes intimes, Sarah Thornton examine le rôle que les artistes occupent en tant que figures essentielles dans notre culture.
Une typologie de l'effacement comme geste artistique au cours du XXe siècle.
Effacer, dans le domaine artistique, est synonyme de correction ou de modification. Appelée communément « repentir », cette intervention exprime la maladresse voire la faute et qualifie l'oeuvre dans ce qu'elle a de faible et d'inadéquate. Dans le domaine de la politique ou de la publicité marchande, la pratique de l'effacement est indéniablement liée au mensonge et à la dissimulation. L'histoire, depuis des décennies, a présenté maints exemples de ces frauduleuses interventions qui ont pour but de corriger son cours. Transformer cette action, si fondamentalement négative, en une pratique susceptible de déboucher sur des ouvertures nouvelles, voilà ce à quoi, au cours du XXe siècle et aujourd'hui encore, les artistes ont abouti. En pratiquant l'effacement, c'est-à-dire en travaillant à rebours, ils ont su enrichir exemplairement la création artistique. Le geste historique de Robert Rauschenberg effaçant, en 1953, un dessin de Willem De Kooning, les propositions exemplaires de Marcel Broodthaers, Claudio Parmiggiani, Roman Opalka, Gerhard Richter croisent, celles plus récentes d'Hiroshi Sugimoto, d'Ann Hamilton, de Jochen Gerz, de Felix Gonzalez-Torres mais aussi celles des artistes de la génération actuelle comme Zhang Huan ou Estefanía Peñafiel Loaiza... Autant d'exemples qui invitent à reconsidérer ce geste paradoxal et à l'appréhender dorénavant comme une pratique véritablement artistique.
Spécialistes de littérature contemporaine, historiens et critiques d'art croisent ici leurs regards sur les évolutions récentes des interférences entre art et littérature et montrent comment la tentation littéraire de l'art renouvelle aujourd'hui les formes et les enjeux du discours, du récit et de la fiction, aussi bien que le fait littéraire lui-même.
Les interférences contemporaines de l'art et de la littérature s'observent dans ce que la critique récente appréhende sous les termes de littérature hors du livre, de littérature d'exposition ou encore de littérature plasticienne. La tradition séparatiste de la peinture et de la poésie, qui a culminé avec le purisme visuel du modernisme tardif, a fait place depuis les années 1960 - avec Fluxus et l'intermédia, le tournant linguistique puis narratif de l'art - à une situation nouvelle d'indistinction relative, où artistes écrivant/écrivains s'approprient le langage dans tous ses états.
Publié suite au colloque international éponyme au Lieu Unique, Nantes, du 16 au 17 octobre 2014.
Le miroir participe aux transformations de l'art contemporain en renouvelant les catégories esthétiques par-delà les genres et les médiums. L'ambition de cet ouvrage est d'interroger les fonctions du miroir dans notre culture visuelle, tout en donnant à penser notre coexistence avec l'Autre.
Depuis qu'Alberti a déclaré en 1435 que le miroir est le juge de la peinture, le miroir plan s'est imposé comme un mode d'organisation du regard par le truchement de la perspectiva artificialis. Or, cette réflexion parfaite n'est plus de mise dans l'art du XXe siècle, en particulier depuis les années 1960. Les artistes comme Robert Morris, Robert Smithson, Michelangelo Pistoletto, Jeff Wall, Bill Viola, Yayoi Kusama, Larry Bell, Anish Kapoor, Vladimir Skoda, ou encore Carsten Höller, Jeppe Hein, David Altmejd, Olafur Eliasson, pour n'en citer que quelques uns, créent des surfaces et des dispositifs spéculaires qui font appel au vertige des sens. Leurs oeuvres témoignent d'une déréalisation du monde et d'une dépersonnalisation du sujet à travers des miroirs vides, fragmentés, déformés ou abyssaux... Le spectateur est invité à faire l'expérience du miroir qui n'est plus seulement à regarder sur le mode intimiste, mais sur le mode relationnel entre le corps, l'espace, la lumière et le temps.
Monographie dédiée à l'oeuvre de Michel Journiac, envisagée ici à travers la question du travestissement. Puisant dans les archives de l'artiste, l'ouvrage richement illustré se concentre uniquement sur les performances photographiées de ce grand précurseur du body art, associant analyses d'auteurs et spécialistes et textes de Journiac.
Choisir de regarder Michel Journiac en travesti et déplier minutieusement l'ensemble des actions liées à ce seul sujet permet d'approcher au plus près la démarche de l'artiste, de comprendre ses choix, ses modes opératoires. La confrontation nouvelle des oeuvres et de leurs variantes avec les documents d'archives, les épreuves et les travaux préparatoires, nous en apprend beaucoup sur l'oeuvre de Michel Journiac.
Grâce aux analyses des auteurs sollicités, dont les horizons de pensée sont multiples, grâce au retour historique et critique sur chacune des séries, étayé par un travail systématique mené par la galerie Christophe Gaillard dans les archives de l'artiste en collaboration directe avec son ayant droit, Jacques Miège, cette nouvelle publication entend apporter un éclairage inédit et exhaustif (d'un point de vue documentaire) sur cette partie de l'oeuvre de Michel Journiac, dont l'actualité continue aujourd'hui de nous étonner.
Les textes rassemblés dans ce volume, datant de 1967 à 2011 et couvrant un large éventail de sujets touchant à l'art conceptuel, l'art minimal, l'architecture ou le design, reflètent l'intérêt de longue date de Dan Graham pour les structures de connaissance, les systèmes de représentation et les modes d'interaction ou de perception de soi du spectateur. Le livre inclut des essais sur le travail de Carl Andre, Atelier Bow Wow, John Chamberlain, Joe Colombo, Darcy Lange, Claes Oldenburg, Jeff Wall et Peter Zumthor, et contient un long entretien avec Itsuko Hasegawa au cours duquel les oeuvres majeures conçues par l'architecte japonais pour l'espace public sont discutées en relation avec les structures en verre récentes de Dan Graham.