La référence sur l'histoire de l'art dans un nouveau format de poche, avec une nouvelle préface de la petite-fille de l'auteur.
Histoire de l'art est un best-seller dans le monde entier depuis plus de soixante-dix ans. Attirés par la simplicité et la clarté de son propos, les lecteurs de tous âges et de tous horizons ont trouvé dans le professeur Gombrich un maître qui allie savoir, sagesse et un don pour transmettre sa passion pour le sujet. Remis au goût du jour, avec une nouvelle couverture et une préface de Leonie, la petite-fille du professeur Gombrich, ce format de poche confirme le succès de cette oeuvre classique auprès des amateurs d'art et va devenir un ouvrage de référence pour les générations futures.
« La vie des femmes est un éternel recommencement. Chaque jour elles doivent prouver la légitimité de leur existence à part entière avec l'autre sexe. Chaque matin elles doivent être à la fois mères, amantes, travailleuses en assumant la charge mentale que nécessite ce détriplement de personnalité. Chaque jour des hommes disent aux femmes : «Ça va mieux aujourd'hui qu'avant, non ? Alors de quoi vous plaignez-vous ?». Les hommes ont raison mais partiellement car, s'il est indéniable que les droits et les acquis des femmes ont fait un bond vertigineux depuis plus d'un siècle en Occident, il n'en reste pas moins que la lutte pour l'égalité femme/homme n'est pas un chemin pavé de roses où les droits les plus fondamentaux sont sanctuarisés et acquis pour toujours.Aujourd'hui l'art n'est plus un interdit lorsqu'on naît de sexe féminin mais ce n'est pas pour autant que les obstacles sont tous levés. Ces femmes ont des destins extraordinaires, la force morale et psychique dont elles ont du faire preuve pour continuer à créer malgré les épreuves force l'admiration comme le constat qu'elles n'ont pas mis leur énergie à se faire connaître mais plutôt à persévérer.»Laure Adler
Une fabuleuse somme collective, un livre manifeste, un ouvrage de référence : telle est l'ambition de cet ouvrage co-construit par 160 autrices du monde entier qui présentent 300 femmes photographes, de l'invention du médium aux années 2000. Ainsi les portraits de chaque photographe ont été rédigés par des femmes de toute nationalité pour se prémunir de l'écueil d'un regard "occidentalo-centré". Les séquences de portraits alternent avec des portfolios qui font dialoguer les oeuvres entre elles.
Marcel Marceau a profondément marqué l'art du mime avec Bip, personnage qu'il a inventé et porté sur les scènes du monde entier pendant soixante ans. Il inspirera, entre autres, le moonwalk de Michael Jackson et les chorégraphies de David Bowie. Quelques années avant sa mort, il confia à ses enfants un manuscrit, dans lequel il relate sa vie, de son enfance heureuse à Strasbourg au début de sa carrière internationale en passant par la guerre et ses années dans la Résistance. Le livre paraîtra à l'occasion du centenaire de sa naissance et sera agrémenté de 150 documents inédits, d'une préface rédigée par ses filles, d'une chronologie biographie et d'une bibliographie exhaustive.
Le monde de l'art contemporain peut paraître extrêmement déconcertant : d'énormes sommes d'argent, une liste infinie d'artistes à l'échelle mondiale et une gamme illimitée de formes et d'approches. Comment s'y retrouver dans tout cela ?Ce guide vous y aide en abordant certaines des grandes questions qui animent le monde de l'art : Comment en est-on arrivé là ? Quelles sont les règles du jeu ? Que font les artistes toute la journée ? Où trouvent-ils leur inspiration ? Quelles sont les histoires qu'ils racontent et comment ces histoires reflètent-elles notre société contemporaine ?À travers une contextualisation des importants héritages du XX? siècle qui ont influencé la pratique récente et des analyses d'oeuvres issues du monde entier, cet ouvrage vous emmènera dans l'esprit des artistes : un outil parfait pour apprendre à s'amuser avec l'art contemporain.
Dès son titre, l'ouvrage annonce le tournant opéré par la modernité. Benjamin montre dans cet essai lumineux et dense que l'avènement de la photographie, puis du cinéma, n'est pas l'apparition d'une simple technique nouvelle, mais qu'il bouleverse de fond en comble le statut de l'oeuvre d'art, en lui ôtant ce que Benjamin nomme son "aura". C'est désormais la reproduction qui s'expose, mettant en valeur la possibilité pour l'oeuvre d'art de se retrouver n'importe où. Capacité à circuler qui la transforme en marchandise. Benjamin met au jour les conséquences immenses de cette révolution, bien au-delà de la sphère artistique, dans tout le champ social et politique. Avec le cinéma, c'est la technique de reproduction elle-même qui désormais produit l'oeuvre d'art. Là, c'est l'image de l'acteur qui devient marchandise, consommée par le public qui constitue son marché. La massification du public de ces oeuvres a servi les totalitarismes. D'où "l'esthétisation de la politique" encouragée par le fascisme et la "politisation de l'art" défendue par le communisme.
Chronorama. Trésors photographiques du XXe siècle offre un panorama de l'histoire de l'art et de la mode à partir des archives de la Collection Pinault et de Condé Nast. Cet ouvrage de référence rassemble plus de 400 images, signées par les plus grands noms de la photographie - Irving Penn, Helmut Newton, Horst P.Horst, LeeMiller, Edward Steichen... - pour Mademoiselle, House & Garden, Glamour, GQ, Vanity Fair et Vogue.
Avez-vous déjà vu La Cène de Léonard de Vinci incarnée par des drag-queens ? Imaginé l'envers du tableau Les Demoiselles d'Avignon de Pablo Picasso? Contemplé La Grande Vague de Kanagawa de Katsushika Hokusai reconstituée en particules de plastique, témoins de notre consumérisme ?
Artjacking !, le livre réalisé d'après la série diffusée sur Arte.tv, réunit des chefs-d'oeuvre de la préhistoire au début du XXe siècle, dont les artistes contemporains se sont largement inspirés pour les pasticher, les détourner, les réinterpréter. Revisitant à leur façon ces pièces signées Diego Vélasquez, Théodore Géricault, Édouard Manet ou encore Yves Klein, ils se les approprient afin d'inventer leur propre langage. Mutation des personnages, modification des procédés artistiques, hybridation, critique politique ou sociétale, chaque artjacking se fait l'écho d'une époque, d'une cause. Cet ouvrage insolite, d'une grande diversité iconographique, invite à poser un autre regard sur l'art et la création contemporaine.
300 femmes peintres d'exception sur près de cinq siècles réunies dans un seul ouvrage.
Livre événement, qui fait suite au succès de 400 femmes artistes publié par Phaidon, 300 femmes peintres s'attache à dévoiler une version plus riche et plus diversifiée de l'histoire de la peinture. Couvrant près de 500 ans de technique et d'innovation, cette étude célèbre le travail de plus de 300 femmes artistes, des noms emblématiques de l'histoire de l'art aux figures montantes de l'art contemporain.
Le R&B arrive en France au début des années 1990 et même si la TV, les médias et la critique ont souvent multiplié les malentendus à son égard, sa version francophone simpose peu à peu dans le paysage. Dans ce premier livre à lui être consacré, Rhoda Tchokokam montre la richesse non seulement dun R&B en français, mais du R&B français comme genre à part entière, qui doit notamment son originalité à la façon dont il sest formé grâce à des allers-retours entre lAmérique du Nord, lEurope, les Antilles et lAfrique. En sappuyant sur la parole des principales actrices et acteurs de ce mouvement (de N-Groove à Matt Houston), elle en propose une histoire culturelle ambitieuse. Sa passion pour les chansons de R&B français croise en permanence lanalyse de leur dimension politique : elle examine aussi bien leur manière dassumer la sexualité que leurs injonctions à la pudeur, les stratégies de formatage commercial que laffirmation dune sororité noire dans les clips.
Si les femmes ont toujours été présentes dans l'histoire de l'art, elles ont longtemps été oubliées et cantonnées à des rôles de muses ou de modèles. Mais c'était sans compter avec le talent et l'audace de certaines d'entre elles qui se sont affranchies des codes en défiant les règles et en repoussant toujours plus loin les limites afin d'ouvrir les portes d'un nouvel univers sans frontière et sans interdit.
De Martine Aballéa à Sophie Calle, en passant par Nan Goldin, Tracey Emin, Yoko Ono, Orlan, Cindy Sherman, Lee Bul... autant de profils atypiques et de représentantes emblématiques dont la seule raison d'être est de toujours se réinventer.
Richement illustré, cet ouvrage retrace et analyse le parcours de figures majeures féminines du monde entier. D'où vient leur inspiration ? Quel procédé et technique utilisent-elles ? Quelles sont leurs oeuvres emblématiques ?
Des reportages, des rencontres, des portraits et des enquêtes sur l'utilisation des quatre éléments dans les métiers d'art, les savoir-faire et la pratique contemporaine. Des verreries aux ateliers de céramiques, en passant par les forges et les vignes, la terre, l'air, l'eau et le feu sont matières et outils de la création artistique.
Oiseaux est une volière réunissant près de 200 dessins réalisés par Jochen Gerner entre février 2019 et septembre 2020. Chacun de ces oiseaux a été dessiné au feutre à encre de Chine pigmentée sur des cahiers d'écoliers petit format, originaires de Chine et d'Inde, sur lesquels apparaissent des lignes et carreaux de différentes tailles.
Cette série de dessins constitue une expérimentation graphique visant à explorer les potentialités de la trame, la superposition des traits, et l'association d'un nombre réduit de couleurs dans la création des plumages. En mêlant oiseaux rêvés et réels, cet inventaire interroge les liens entre imaginaire et réalité dans notre vie quotidienne, et nous enseigne que le fantastique se niche le plus souvent dans la réalité du quotidien.
Dans le cadre de cette recherche graphique, Jochen Gerner s'est inspiré du travail de certains illustrateurs du XVIIIe siècle comme celui de François-Nicolas Martinet, qui avait pour habitude de représenter les oiseaux de profil, leur afférant ainsi un caractère noble et raide, contrastant avec la force et l'aspect lumineux des couleurs
Après «Debout!» (2018) et «Au-delà de la couleur» (2021) au Couvent des Jacobins, la Collection Pinault, la Ville de Rennes et Rennes Métropole renouvellent leur collaboration à l'occasion d'une exposition inédite d'oeuvres de la collection réunie depuis cinquante ans par François Pinault. À travers une centaine d'oeuvres emblématiques, dont certaines n'ont encore jamais été exposées par la Collection Pinault, «Forever Sixties» offre un éclairage sur un moment décisif de l'histoire de l'art contemporain, la révolution visuelle des années 1960, et son héritage rémanent dans la création des décennies suivantes.
De quoi les Sixties sont-elles le nom? Libération, répression, appropriation? Sous influence anglo-américaine, cette décennie se caractérise par un boom démographique et économique sans précédent, l'émergence de la société de consommation et le début de la conquête spatiale. Marquées par les conflits idéologiques, la guerre froide et les guerres de décolonisation, l'apogée violente du mouvement des droits civiques et la libération sexuelle, les Swingeing Sixties -années répressives comme intitulées par Richard Hamilton, qui joue des mots swinging (basculant, oscillant, dansant) et swingeing (drastique, sévère)- sont aussi un champ de tensions opposant conservatisme et démocratisation, culture dominante et contre-cultures alternatives, conformisme mercantiliste et rêves d'évasion.
Produit et symptôme de l'époque, résolument engagé du côté du présent, le pop art aux États-Unis et en Europe affole le regard en redéfinissant, entre 1956 et 1968, les canons d'une modernité à bout de souffle et en insufflant un esprit critique et rebelle qui continue de traverser l'art contemporain. En rupture avec l'abstraction des années 1950, le pop, ainsi que le nouveau réalisme en France, renverse les hiérarchies et fait entrer, comme par collage, dans le domaine des arts et de la pensée, les enjeux et les objets du quotidien, la société du spectacle et la publicité, la réalité des luttes politiques, féministes et raciales et l'actualité des mass media qui transforment alors le monde occidental en un village global.
Depuis deux décennies, le dessin suscite un intérêt grandissant auprès du public, des institutions et des artistes. Dépassant le cadre de l'es¬quisse et du croquis, il constitue un art à part entière et se déploie sur de multiples surfaces.
Présentant le travail de 80 artistes - femmes et hommes - contem¬porains, Barbara Soyer dresse dans ce livre un panorama surprenant et varié du médium. L'ouvrage multiplie les approches et donne de l'espace à des voix plurielles, qui traduisent la liberté et la richesse du dessin contemporain.
Dessins préparatoires, autonomes, figuratifs, abstraits, quasi photo¬graphiques, picturaux, en volume, en noir et blanc ou en couleurs ; tra¬vaux à l'encre, au pastel, à l'aquarelle ou à la gouache ; oeuvres sur papier, toile, carton, mur ou textile : les créations dévoilées dans ce livre disent toutes quelque chose de ce que sont le dessin et le monde d'aujourd'hui.
Des objets incongrus, des gestes excentriques, mais aussi des photographies, des vidéos et des peintures de facture traditionnelle, voilà ce qui constitue l'art contemporain. Quelquefois, ces oeuvres étonnent ou choquent. Elles suscitent en même temps la curiosité, au point de s'y perdre un peu. Aussi, pour qui s'aventure dans le monde de l'art, l'auteure de ce livre fournit des repères et suggère quelques pistes de réflexion. Depuis quand l'art «moderne» est-il devenu «contemporain» ? Pourquoi les artistes ont-ils voulu transformer le rapport des spectateurs avec les oeuvres ? Et quand les frontières avec la mode, l'architecture ou même des objets rituels deviennent floues, peut-on encore faire entrer cet art dans une définition ?Ce livre révèle en quoi l'art contemporain est avant tout un espace ouvert, une aire de liberté pour penser et agir différemment quand les idéologies et les systèmes philosophiques qui nous guident sont en crise.
Façonnée par l'émergence du féminisme de la deuxième vague, la pratique artistique de Miriam Cahn affronte la matérialité du corps et nous confronte à des préoccupations sociopolitiques présentes dans l'actualité. À la fois obsédantes et ambiguës, les oeuvres de Miriam Cahn explorent différents aspects de notre réalité corporelle : abjection, vulnérabilité, ignobilité, et nous incitent à regarder en face des événements dont nous sommes si souvent désireux de détourner le regard. L'artiste dresse ainsi un éventail d'images contemporaines de notre humanité et introduit des réflexions à propos des systèmes de violence, du pouvoir, du nucléaire, du féminisme ou de la sexualité.La publication Miriam Cahn, Ma pensée sérielle accompagne la première grande exposition de cette artiste suisse en France. Il s'agit d'une collection de textes qui, plutôt que d'analyser et d'expliquer son oeuvre, lui laissent la parole ou permettent à d'autres d'y répondre.
Bloom est un livre circulaire dont les pages s'ouvrent comme des pétales et font apparaître un délicat bouquet de fleurs. Couleurs vives et pastel, superpositions : il suffit de déployer l'ouvrage de Julie Safirstein pour entrer dans un jardin poétique et chromatique. Ce livre pop-up tout en plis fait appel au jeu et à l'imagination.
La série Ways of seeing pour la chaîne BBC. Constituée de quatre essais audiovisuels, elle soulève des questions liées aux idéologies cachées des images visuelles. La série a reçu un grand succès et a donné naissance l'année suivante à un livre du même nom écrit par John Berger. Une édition française est parue en France en 1976 sous le titre Voir le voir.
L'édition anglaise d'origine fut le fruit d'une collaboration de John Berger avec le designer graphique Richard Hollis avec lequel il avait déjà travaillé pour le magazine New Society et son roman G. Ensemble, avec Mike Dibb et l'aide de Chris Fox à l'édition du texte ainsi que de l'artiste Sven Blomberg, ils ont publié cet ouvrage en coédition avec la BBC et Penguin.
La traduction anglaise de L'oeuvre d'art à l'époque de sa reproductibilité technique venait juste d'être la BBC donnait carte blanche à John Berger pour créer cette série de films télévisés. Il décida alors pour le premier film de partir du texte de Benjamin aujourd'hui célèbre pour le traduire de manière plus accessible pour la télévision.
Le second et troisième film ont été construits à partir de textes préexistants de John Berger sur le nouveau matérialisme de la traduction picturale européenne ainsi que de morceaux de son roman G.
Le quatrième film a été créé de toutes pièces à partir de l'observation qu'il fait de l'usage d'une forme d'autorité de l'art européen par les publicitaires.
Si la société s'est beaucoup modifiée depuis 1972, reflétant aujourd'hui plus largement les valeurs du modèle capitaliste qu'à l'époque de l'écriture de ce texte, l'enjeu politique reste cependant le même quant à la place et la fonction de l'art du passé dans notre civilisation.
En nous montrant comment voir différemment des tableaux que tant de musées présentent comme des reliques sacrées, John Berger nous invite à une réappropriation critique de notre héritage culturel, à une reprise à notre compte d'une histoire qu'on entoure délibérément de de barrières inutiles pour nous empêcher d'y puiser des raisons d'agir.
S'appuyant sur près de 160 reproductions
Paru en 1971 dans ArtNews, "Pourquoi n'y a-t-il pas eu de grands artistes femmes ? " a fait date dans l'histoire de l'art. Largement reconnue comme la première historienne de l'art féministe, Linda Nochlin démantèle la notion de génie artistique codée par les hommes et dévoile les structures institutionnelles et sociales qui ont tenu les femmes à l'écart des carrières artistiques pendant des siècles.
Elle consacre ensuite une longue étude à la figure de l'artiste Rosa Bonheur et sa place dans la société. Rédigé il y a plus de trente ans mais toujours très actuel, ce texte a été publié pour la première fois en français en 1993 au sein du recueil désormais épuisé Femmes, Art et Pouvoir (éd. Jacqueline Chambon). Il fait ici l'objet d'une nouvelle traduction. En français, le titre de l'ouvrage a toujours été traduit au masculin, puisque le recours à l'idée de grandeur dans l'histoire de l'art a systématiquement été formulé par des hommes, sur des hommes.
De fait, le féminin en a été purement et simplement exclu. Pour cette édition, ce livre est accompagné d'un appendice de Linda Nochlin appelé "Trente ans plus tard", où elle commente l'émergence de nouvelles artistes, notamment Joan Mitchell, Louise Bourgeois et Cindy Sherman.
En 2012, le marchand d'art Yvon Lambert fait la donation à l'État français d'un ensemble unique de près de 600 oeuvres de sa collection personnelle, constituée principalement d'oeuvres acquises auprès des artistes qu'il exposait dans ses galeries de Vence, de Saint-Germain-des-prés puis de New York. Au-delà d'une «belle collection», dont l'intérêt historique majeur légitimait que le Centre national des arts plastiques en accepte la donation, c'est une collection des plus originales et intimes qui s'offre à la vue de tous, une «succession d'émotions» acquise durant près de soixante-dix ans par un homme passionné et audacieux, à l'écoute des soubresauts de l'histoire de son temps. La Donation Yvon Lambert reflète cette clairvoyance du galeriste qui introduisit auprès d'un public français plusieurs générations d'artistes qui seraient certainement restés méconnus dans l'Hexagone sans son intervention. C'est pourquoi elle constitue un enrichissement exceptionnel pour les collections publiques françaises tant en quantité qu'en qualité. La volonté du collectionneur de partager «sa seule fortune» s'incarne également par l'ouverture au public en 2000 d'un lieu dédié dans sa Provence natale, à Avignon, et la mise en oeuvre d'une proposition culturelle singulière dont la fonction sociale est clairement revendiquée.
L'ouvrage, coédité par le Centre national des arts plastiques (Cnap), la Collection Lambert et les Éditions Dilecta, donne à voir un choix d'oeuvres emblématiques de la donation et à comprendre les évolutions, depuis les années 1960 jusqu'à nos jours, du monde de l'art occidental, comme le soulignent les contributions inédites des historiens de l'art invités à porter leur regard sur cet ensemble exceptionnel.
Objet mythologique publié en 1998 par un jeune critique, Plus brillant que le soleil fait le pari que, si la presse musicale n'a rien à dire sur l'afrofuturisme, c'est qu'elle ne sait pas en parler.
Pour décrire cette musique visionnaire, guidée par les nouvelles machines sonores, Kodwo Eshun s'invente ingénieur de concepts et embrasse le synthétique jusque dans les mots, à l'image des expérimentateurs dont il explore les mythes et les sons : Miles Davis, Alice Coltrane, Sun Ra, Dr. Octagon, Funkadelic, Drexciya...
Armé de néologismes qui s'arriment à la science-fiction, il revisite les premiers essais de fission jazz et les hyperrythmes de la jungle, ouvrant une dimension parallèle où un hip-hop cosmophonique croise une techno extra-atmosphérique, un acid despotique.
Eshun nous entraîne dans des aventures afrofuturistes en fiction sonore, rejouant l'inconnu et le dynamisme plastique d'une identité noire en constante construction, qui n'hérite pas seulement d'une histoire, mais la façonne aux confins de la musique.
Si Audimat publie des essais dignes des meilleures enquêtes en sciences humaines et sociales, elle représente plus qu'une revue d'analyse des musiques populaires. A la recherche à la fois de plus de sensibilité et de plus de politique dans le discours sur la musique, elle s'intéresse à la façon dont la vie résonne avec elle, et insiste sur la subjectivité critique et les savoirs situés. Avec son format livre de poche aux couvertures colorées, elle constitue un objet pop qui rend les styles musicaux des plus incontournables aux plus inattendus accessibles pour un large lectorat, en même temps que la sensibilité et la pensée qui les accompagnent.