Catalogue consacré aux voyages de l'artiste américaine Patti Smith sur les traces d'A. Rimbaud, A. Artaud et R. Daumal, effectués avec Soundwalk Collective, collectif travaillant sur le son expérimental à partir d'une approche anthropologique, ethnographique et psycho-géographique basée sur des parcours et des explorations. L'ouvrage montre aussi un grand collage mural réalisé pour l'exposition.
Cette exposition et la publication qui l'accompagne tracent et retracent les relations entre l'art et l'activisme de la lutte contre le VIH/sida dans certains contextes, et les généalogies entre des générations d'artistes qui créent des liens affinitaires entre les années 1980 et aujourd'hui.
Façonnée par l'émergence du féminisme de la deuxième vague, la pratique artistique de Miriam Cahn affronte la matérialité du corps et nous confronte à des préoccupations sociopolitiques présentes dans l'actualité. À la fois obsédantes et ambiguës, les oeuvres de Miriam Cahn explorent différents aspects de notre réalité corporelle : abjection, vulnérabilité, ignobilité, et nous incitent à regarder en face des événements dont nous sommes si souvent désireux de détourner le regard. L'artiste dresse ainsi un éventail d'images contemporaines de notre humanité et introduit des réflexions à propos des systèmes de violence, du pouvoir, du nucléaire, du féminisme ou de la sexualité.La publication Miriam Cahn, Ma pensée sérielle accompagne la première grande exposition de cette artiste suisse en France. Il s'agit d'une collection de textes qui, plutôt que d'analyser et d'expliquer son oeuvre, lui laissent la parole ou permettent à d'autres d'y répondre.
Publié à l'occasion de son exposition « Le grand atlas de la désorientation », le présent ouvrage reproduit l'intégralité des dessins de Tatiana Trouvé. En parallèle à ses sculptures et à ses installations, cet ensemble d'oeuvres, qui s'étend sur trois décennies, donne à voir un monde flottant où la figure humaine se signale par son absence mêlée aux traces de son passage : lieux incertains et intranquilles, scènes traversées par les effets de la mémoire et de l'oubli, travail en écho à celui du rêve et de l'inconscient. Dans un va-et-vient incessant entre intérieur et extérieur, la notion d'architecture tient ici un rôle fondamental.
Une nouvelle lecture critique des principales dimensions du travail de l'artiste française basée à Los Angeles.
Sous le commissariat de Kathryn Weir, la remarquable exposition dans laquelle s'origine cette nouvelle monographie explore de multiples transformations : de soi, des autres, des identités collectives, luttes, libérations et refuges. Un dialogue puissant et inattendu s'établit avec un certain nombre d'objets de dévotion populaires, tirés de collections archéologiques ou liturgiques italiennes, évoquant le seuil ambivalent présent dans la pratique de Tabouret, portail vers de multiples temporalités et subjectivités à travers lesquelles envisager des relations alternatives entre les êtres humains, entre l'être humain et son environnement face aux crises écologiques et sociétales, mais aussi en communication avec le surnaturel.
À travers 25 oeuvres de Tabouret - les premières datent de 2008, mais l'essentiel de la dernière décennie de pratiques multiformes de l'artiste - l'exposition articule les différentes structures et fluidités présentes au sein de la subjectivité et des identités construites à travers des peintures, sculptures, vidéos et oeuvres sur papier. Subjectivités errantes et matérialisme magique constituent les grands axes thématiques de l'exposition. Progressivement, potentiel suspendu et friction métaphysique inscrits dans les oeuvres émergent à travers des associations - intérieur/extérieur, matériel/spirituel, visible/invisible.
Le langage énigmatique du rituel et de la répétition dans les univers amniotiques de Tabouret révèle des états de conscience mystérieux et entremêle identité individuelle et forces plus vastes. L'exposition explore aussi une condition double et multiple du soi, en rapport avec la fertilité et la maternité, notamment à travers la présence de deux Matres Matutae de Capoue, admirables ex-voto sculptés dans le tuf volcanique entre 500 et 200 avant JC dont la présence magique recréé un lien matériel renouvelé avec la terre. Processus d'incarnation et de transfiguration, créatures monstrueuses et inexplicables, tout est lié par une miraculeuse possibilité de transformation. Comme l'écrivait Hélène Cixous dans Le Rire de la Méduse (1975), « Je suis Chair spacieuse chantante, sur laquelle s'ente nul sait quel(le) je plus ou moins humain mais d'abord vivant puisqu'en transformation ».
Publié à l'occasion de l'exposition éponyme au Palazzo Cavanis, Venise, d'avril à novembre 2022, dans le cadre de la 59e Biennale de Venise.
Après une exposition inaugurale, intitulée sobrement « Ouverture », la Bourse de Commerce continue sa programmation en présentant les artistes phares de la collection Pinault. Ce nouveau rendez-vous sera consacré au sculpteur américain Charles Ray (né en 1953), qui présentera quelques-unes de ses oeuvres emblématiques et certaines spécialement conçues pour le lieu.
Charles Ray commence sa carrière, dans les années 1980, avec l'art abstrait, puis introduit la figure humaine dans son travail, en mettant toujours au centre de sa recherche la question de l'espace. « La pratique artistique de Ray offre au spectateur une nouvelle expérience du rapport avec le réel et exprime l'intuition fondamentale que la réalité est bien différente de la manière dont nous la percevons, et bien plus complexe. » Beaux Arts Éditions consacrera la première partie de son édition à l'architecture du bâtiment ainsi qu'à sa restauration extraordinaire par Tadao Ando, et la seconde partie à l'artiste majeure qu'est Charles Ray en venant apporter un éclairage sur les oeuvres exposées à la faveur de ce nouvel accrochage à la Bourse de Commerce.
La Collection Pinault fait événement en ouvrant, dans la Bourse de Commerce de Paris, un musée d'art contemporain. Pour transformer ce lieu historique situé au coeur de la capitale, François Pinault s'est adressé, comme il l'avait déjà fait à Venise, à Tadao Ando. Tissant un dialogue entre passé et présent, l'architecte japonais transfigure un des monuments emblématiques du patrimoine parisien.
Conçu comme une promenade architecturale, le livre s'ouvre sur la colonne Médicis construite à la Renaissance et se ferme sur le cylindre en béton de Tadao Ando. Le lecteur visite également la Halle au blé édifiée sous le règne de Louis XV, transformée en Bourse de Commerce lors de l'Exposition universelle de 1889. Retraçant l'évolution du bâtiment, dans son architecture comme dans ses usages, l'auteur nous livre la première histoire de la Bourse de Commerce, qui a enfin retrouvé son rôle de figure de proue du quartier des Halles rénové.
Ce catalogue est publié à l'occasion de l'exposition "Au-delà de la couleur. Le noir et le blanc dans la Collection Pinault" qui se tiendra à Rennes au couvent des Jacobins du 25 juin au 13 septembre 2020. Le blanc et le noir ne sont pas à proprement parler des couleurs qui procèdent - Isaac Newton en a fait la première théorie scientifique - de la diffraction de la lumière telle qu'on peut la constater dans un arc-en-ciel ou un prisme.
Le blanc résulte du "mélange de toutes les couleurs" et le noir de leurs absences. Pourtant, le blanc et le noir sont culturellement des couleurs, au même titre que le rouge, le bleu ou le jaune. Elles ont une histoire, une mémoire et sont porteuses d'émotions. Dans la symbolique héraldique, elles sont désignées par les mots "argent" pour le blanc et "sable" pour le noir, ces couleurs qu'on retrouve dans le Gwenn-ha-Du breton, dans les armoiries de la ville de Rennes et dans celles de l'ordre des Jacobins.
Artistes : Adel Abdessemed ; Richard Avedon ; Troy Brauntuch ; Daniel Buren ; Henri Cartier Bresson ; Maurizio Cattelan ; Tacita Dean ; Raymond Depardon ; Mark Grotjahn ; Subodh Gupta ; Damien Hirst ; Jeff Koons ; Bertrand Lavier ; Annie Leibovitz ; Paul Mccarthy ; François Morellet ; David Nash ; Paulo Nazareth ; Roman Opalka ; Giulio Paolini ; Yan Pei-Ming ; Irving Penn ; Man Ray ; Bridget Riley ; Pierre Soulages ; Rudolf Stingel ; Hiroshi Sugimoto ; Antoni Tápies ; Franz West ; Christopher Wool...
Le travail de Thu Van Tran incorpore un large éventail de pratiques : sculpture, écriture, cinéma et installations. À partir de son propre regard de migrante, elle explore les pièges de la mondialisation, embrassant le langage et la matière dans un processus créatif commun. Le Centre d'art contemporain d'Ivry - le Crédac consacre pour la première fois une exposition personnelle à Thu Van Tran, après avoir collaboré par deux fois avec elle lors d'expositions collectives ; « Expériences Insulaires » en 2006, et « L'Homme de Vitruve » en 2012. Sculptrice, Thu Van Tran a réalisé des oeuvres monumentales (un bateau perché en haut d'un immeuble postmoderne fait par Ricardo Bofill à Noisy-le-Grand, un arc-boutant à la maison rouge à Paris) avec des matériaux modestes : bois, papier, cire, etc. Mais la matière première de ses oeuvres est l'une des plus évanescentes, la fiction. Les récits auxquels Thu Van Tran donne une forme tangible sont d'inspiration postcoloniale et ses oeuvres sont liées à l'histoire entrelacée du Vietnam et de la France.
Beaux Arts Éditions invite à pénétrer l'univers singulier de Thu Van Tran, s'inspirant de la littérature, de l'histoire, de l'architecture et de la nature.
Exposition au Crédac, du 19 avril au 30 juin 2019
Cette première monographie de Xinyi Cheng est éditée par Lafayette Anticipations à l'occasion de l'exposition qu'elle lui consacre du 23 mars au 28 mai 2022. Scènes nocturnes, en ville ou en pleine nature, humains et animaux, tous les sujets de Xinyi Cheng interpellent par leur intensité, dans une peinture où la douceur et la simplicité ne sont qu'apparentes. Aux reproductions d'une quarantaine de ses oeuvres principales et aux textes de Christina Li, Kirsty Bell, Alvin Li et Mi You s'ajoutent 5 photographies originales de Xinyi Cheng, au format carte postale, jetées au hasard dans l'ouvrage.
Artiste-laborantin, né en 1986 à Casablanca au Maroc d'une mère biologiste et d'un père pharmacien, Hicham Berrada oeuvre à recréer la nature en en réinventant les règles, en détournant ses codes et infl uences, en bouleversant l'évolution logique de ses éléments. Ses créations s'appuient sur des connaissances en sciences (chimie, physique des fl uides, nanosciences, etc.).
Les pigments, le magnétisme, la catalyse et la corrosion, les éléments et le temps composent sa matière première et sont aussi les outils même de sa création. Sa démarche s'apparente ainsi à celle d'un peintre : il maîtrise des phénomènes et agit sur la réalité comme un peintre maîtrise ses outils et intervient sur sa toile. Associant intuition et connaissance, science et poésie, il compose des paysages en mouvement, des tableaux chimiques qui évoluent constamment et transportent le visiteur dans un monde à la fois vivant et inerte.
Tel un alchimiste, Hicham Berrada met à l'oeuvre des accélérations du temps, des rencontres impossibles, des alliages impro- bables qui créent la surprise. Il met en scène les changements et les métamorphoses d'une « nature » activée, chimiquement ou mécaniquement. Du laboratoire à l'atelier, de l'expérience chimique à la performance, l'artiste explore des protocoles scien- tifi ques qui imitent au plus près différents processus naturels et conditions climatiques. Dans des béchers ou des aquariums, il manipule des métaux, des produits acides et des molécules, joue avec la température et le temps. Tel un régisseur d'énergies, il élabore ses oeuvres en choisissant une série de règles et de conditions pour établir un protocole provocant dans ses tableaux vivants des excroissances, des effervescences ou des variations chromatiques.
CATALOGUE DE L'EXPOSITION.
Abbaye de Maubuisson, Saint-Ouen l'Aumône.
8 octobre 2017 - 22 avril 2018.
Pour la première fois à Moscou une exposition au Garage Melnikov présente une sélection de 53 oeuvres de la collection de François Pinault. La scénographie s'organise autour de trois thèmes : la guerre, la société du spectacle et la globalisation.
In January 2021, the Pinault Collection will make the headlines by opening a new museum of contemporary art in Paris' Stock Exchange. To transform this historic place located in the heart of the capital, François Pinault turned to Tadao Ando, as he had already done in Venice. Weaving a link between past and present, the Japanese architect transfigures one of the iconic monuments of Parisian heritage.
Designed as an architectural walk, the book opens on the Medici column built during the Renaissance and closes on the concrete cylinder of Tadao Ando. The reader also visits the Halle au Blé built during the reign of Louis XV. Admired by its contemporaries for its circular shape, constituting a resolutely original bias, soon reinforced by the addition of a metal dome - a real technological feat -, it was transformed into a stock exchange during the Universal Exhibition of 1889.
Tracing the evolution of the building, in its architecture as in its uses, the author focuses on the use of circles in architecture, the preservation of a unique heritage and the aesthetics of concrete. This work constitutes the first history of the Bourse de Commerce, from the 16th century to the installation of the Pinault Collection. Considered at the turn of the 18th and 19th centuries as one of the most popular places in the capital, the Bourse de Commerce has finally regained its position as a beacon of its district, Les Halles.
Catalogue d'exposition : un projet d'environnement in-situ qui témoigne d'une recherche au long cours sur le dépassement des dualismes de la pensée occidentale. Avec des textes inédits en français de la poétesse « brut » Stela do Patrocínio.
L'artiste catalan Daniel Steegmann Mangrané conçoit une oeuvre polymorphe (dessin, sculpture, film, installation, etc.). Son arrivée au Brésil en 2004 est motivée par sa fascination pour la forêt amazonienne - enfant il aurait voulu devenir biologiste, entomologiste ou botaniste - et par sa découverte des artistes brésiliens Lygia Clark et Hélio Oiticica. Dès la fin des années 1950, chez ces fondateurs du néo-concrétisme, l'intuition, la subjectivité et la participation du public devaient venir réconcilier des dualismes dépassés, à commencer par l'opposition, alors communément admise, entre l'objet et le sujet.
Également nourri par l'anthropologie ou par les poèmes de Stela do Patrocínio qui lui inspirent ici le titre de son exposition, Daniel Steegmann Mangrané mêle dans son travail formes naturelles et culturelles. Il y explore l'enchevêtrement du vivant à son environnement, expérimentant l'espace comme zone de sensibilité et de relation.
Imprégné par le perspectivisme amérindien de l'anthropologue Eduardo Viveiros de Castro - qui brouille la distinction entre l'humain et le non humain - et par la pensée de Philippe Descola qui entend dépasser le dualisme nature-culture, Daniel Steegmann Mangrané transforme profondément et dans sa totalité l'espace de l'IAC. Ainsi, le parcours génère de nouvelles lignes de fuites, des perspectives changeantes ouvertes vers l'extérieur. Défini par une géométrie sensible, conduite uniquement par des faisceaux de lumière naturelle dans la pénombre, il suscite l'exploration et le tâtonnement comme pour retrouver l'essence même du vivant. Ce cheminement traduit également sa fascination pour la notion de dissolution, dissolution du sujet susceptible de mener à une prise de conscience de son milieu.
Publié suite à l'exposition éponyme à l'Institut d'art contemporain, Villeurbanne, du 20 février au 28 avril 2019.
La 59e Exposition internationale d'art de Venise, qui se tient en ce moment et jusqu'au 27 novembre 2022, s'intitule The Milk of Dreams, d'après un livre illustré de l'artiste surréaliste Leonora Carrington (1917-2011). Créatures fantastiques et figures de la transformation, conçues par les artistes du monde entier, sont conviées par cette exposition dans un voyage imaginaire à travers les métamorphoses du corps et de l'humanité. Le volume I du catalogue est consacré à l'exposition internationale, organisée par Cecilia Alemani. On y trouvera la contribution originale de la commissaire ainsi qu'une vaste iconographie et des textes nombreux, rédigés par les personnalités les plus en vue du monde de l'art contemporain. Le volume comprend également un large choix d'écrits inédits, de conversations et la réedition de textes rares qui reprennent grand nombre des interrogations portées par l'exposition, tout en élargissant le questionnement à des sujets actuels. Le volume II présente les pays participants ainsi que les événements collatéraux à la 59e exposition internationale d'art. Il propose des textes richement illustrés qui explorent les différents projets exposés à Venise.
La charte graphique de la Biennale Arte 2022 et le design des publications sont réalisées par A Practice for Everyday Life, Londres.