Edition enrichie. Et préface inédite attendue de Richard Powers.
Le mystère d'être un corps, un corps qui interprète et vit sa vie, est partagé par tout le vivant : c'est la condition vitale universelle, et c'est probablement elle qui mérite d'appeler le sentiment d'appartenance le plus puissant. Ainsi, les animaux sont pour nous à la fois des parents et des étrangers d'une immense altérité. Baptiste Morizot approfondit ici une série d'enquêtes philosophiques fondées sur la pratique du pistage. Il s'agit de pister à la fois les vivants sur le terrain et les idées que nous nous faisons d'eux dans la forêt des livres et des savoirs... Ce livre approche les animaux, humains compris, comme autant de «manières d'être vivant».
Traduction neuve de «La Divine Comédie» entreprise par Danièle Robert, qui prend enfin en compte, dans notre langue, l'intégralité de la structure élaborée par Dante. Animée d'un souffle constant, ne se départant jamais, dans sa fidélité même, de la valeur poétique, cette traduction permet d'aller plus avant dans la découverte de la beauté inventive, de la puissance, de la modernité de ce chef-d'oeuvre universel.
Marcel Marceau a profondément marqué l'art du mime avec Bip, personnage qu'il a inventé et porté sur les scènes du monde entier pendant soixante ans. Il inspirera, entre autres, le moonwalk de Michael Jackson et les chorégraphies de David Bowie. Quelques années avant sa mort, il confia à ses enfants un manuscrit, dans lequel il relate sa vie, de son enfance heureuse à Strasbourg au début de sa carrière internationale en passant par la guerre et ses années dans la Résistance. Le livre paraîtra à l'occasion du centenaire de sa naissance et sera agrémenté de 150 documents inédits, d'une préface rédigée par ses filles, d'une chronologie biographie et d'une bibliographie exhaustive.
Ce voyage à pied à travers le Suffolk, région historiquement riche de la côte est de l'Angleterre, est prétexte à un ensemble de récits passionnants au pouvoir symbolique enchanteur.
Ce nouveau "Cahier de la Collection Lambert", un numéro double, bilingue français-anglais, est consacré à Cy Twombly (après ceux consacrés à Niele Toroni, Nan Goldin, Rob Ryman, Sol Lewitt), artiste américain parmi les plus reconnus, dont le travail est particulièrement bien représenté dans la Collection Lambert, témoignant de la complicité entre l'artiste et le collectionneur.
La Collection Lambert est le témoignage d'un marchand visionnaire, qui s'est passionné pour l'art minimal, l'art conceptuel et le land art avant de s'intéresser au retour de la peinture dans les années 1980, puis à la photographie, à la vidéo et aux installations dans les années 1990 et 2000.
Ce livre propose pour la première fois de retracer l'histoire de l'iconophagie depuis l'Antiquité jusqu'à nos jours selon une approche pluridisciplinaire mêlant histoire de l'art, anthropologie, histoire culturelle et matérielle, histoire du corps et histoire des sens. En effet, les images n'ont pas toujours été vouées à la vue, elles ont également pu être incorporées, bues ou mangées pour se protéger, se soigner, entrer en relation avec le divin ou encore constituer des communautés. Songeons, entre autres exemples, à cette hostie portant une représentation du Christ et des Apôtres, à cette Vierge allaitant en pain d'épices, à cette statue de Marie qui, pourvue d'un tuyau au niveau de la poitrine, pouvait "miraculeusement" faire couler du lait et abreuver le fidèle, ou encore à toutes ces représentations nous montrant des hommes, des femmes ou des enfants absorbant ou mangeant à pleines dents des images sacrées comme sucrées. Fidèle aux principes de la collection "Les apparences", Jérémie Koering propose d'analyser les enjeux culturels et les imaginaires qui traversent l'ingestion de ces images. Tout en s'inscrivant dans le champ de l'histoire de l'art et de l'anthropologie, cet ouvrage ouvre un pan encore inexploré de l'histoire de l'art. Cette étude inédite n'a, par conséquent, aucun équivalent éditorial en sciences humaines.
Les grandes forêts primaires des tropiques - celles qui n'ont jamais été modifiées par l'homme - ont pratiquement disparu et il n'en reste que des lambeaux. Leur dégradation constitue une perte irréparable, car elles sont le sommet de la diversité biologique de notre planète.
Voici près de cinquante ans que le botaniste Francis Hallé les arpente et les étudie. Pour tenter de sauver ce qu'il en reste, il a réalisé en 2013, avec Luc Jacquet, le film Il était une forêt. Maintenant, pour que perdure l'élan qu'a suscité le film, il nous propose de découvrir ces forêts en sa compagnie. Paradoxalement, les descriptions scientifiques classiques ne suffisant pas à rendre compte de ces formations végétales grandioses, il préfère s'appuyer sur le témoignage des sens et nous convier à une promenade, dans un sous-bois d'abord, puis sur la canopée.
Les arbres et les lianes occupent, comme il se doit, une place majeure dans ce livre, mais l'on y croise aussi animaux et herbes, mousses et champignons, algues et bactéries...
Qui tous témoignent des passionnantes stratégies du vivant sous ces latitudes, que Francis Hallé sait rendre accessibles à tous, même aux non-spécialistes.
Cependant, la découverte des forêts primaires serait incomplète sans l'exploration du versant sombre et tragique de leur histoire : l'exploitation effrénée du bois, les cultures de rente, l'appropriation des ressources naturelles locales par de grandes multinationales issues de pays riches et souvent aidées par ceux-ci, dans une démarche typiquement coloniale.
Les ravages sont aujourd'hui si avancés qu'aucun gouvernement ne pourrait arrêter ni même ralentir la déforestation. Seul un large mouvement de l'opinion publique pourrait, peut-être, y parvenir. Tel est donc le but que Francis Hallé assigne à cet ardent plaidoyer : non seulement rendre leur vrai visage aux forêts tropicales, suggérer des pistes d'étude et de mise en valeur respectueuse de leurs ressources, mais surtout susciter l'engagement de tous ceux qui souhaitent voir respectés les derniers fragments de ces somptueuses forêts.