Au sommaire de Roven n° 17 : entretiens avec Mira Schor par Julie Enckell Julliard, avec Katrin Strobel par Hélène Guenin (suivi d'une carte blanche à l'artiste), avec Paul Maheke par Marcelline Delbecq, avec Éric Watier par Alex Chevalier, sur la Collection Ramo avec Irina Zucca Alessandrelli par Joana P. R. Neves ; dessins inédits d'Ulla von Brandenburg ; texte sur le dessin partagé par Laurence Schmidlin ; focus sur un dessin de Ghérasim Luca par Alexandre Leger ; portfolio de suivi d'un entretien Kamil Bouzoubaa-Grivel avec Guitemie Maldonado ; articles monographiques sur Ketty la Rocca par Catherine Macchi, sur Rokni Haerizadeh, Ramin Haerizadeh et Hesam Rahmanian par Madeleine Mathé, sur Natalia Jaime-Cortez par Camille Paulhan ; dessins de Mazarine Spinosa ; contributions artistiques de Sylvie Sauvageon, Olivier Garraud, Nicolas Aiello et Sally Bonn.
Tout au long des XIXe et XXe siècle, des voix se sont élevés, des esprits se sont mis en branle, des pensées se sont construites. Autrement dit : on savait. Certains noms vous seront familiers, d'autres ont injustement sombré dans l'oubli. Mais chacun et chacune (car les femmes occupent une place significative dans cette histoire) a apporté une pierre à l'édifice de l'écologie. « Conservation », « écosystème », « décroissance », « agroécologie », « Anthropocène », « effondrement »... autant de notions qui témoignent de la richesse d'un courant d'idée trop méconnu. Voici ce qu'il y a à découvrir dans Penser l'Ecologie.
Catalogue de l'exposition monographique Hors Décor de Vincent Olinet présentée au Centre d'art contemporain de la Matmut - Daniel Havis du 16 septembre au 3 décembre 2023.
À la lecture d'une oeuvre de Vincent Olinet, l'oeil se méfie toujours de sa concrétude. Ce doute constant s'explique par l'ambivalence qui imprègne la nature de chacune de ses pièces : tour à tour, le regardeur se demande s'il est question d'une chose réelle ou d'une figure factice ; si telle sculpture est comestible ou si elle risque d'empoisonner quiconque la goûterait ; si tels objets sont volontairement laissés à l'abandon dans une salle ou s'il s'agit bien d'une installation artistique.
Textes : préface de Daniel Havis, texte de Maxime Gasnier, interview de l'artiste.
Ce numéro unit un étrange couple, fait rimer skill avec kill et junk avec spunk, écrits Dolls, Pistols et Clash dans l'alphabet grec et en termes latins, invite à se confronter au passé, ouvre des perspectives d'avenir en paysages de textes et en proclamations à grands cris.
Qu'y a-t-il encore à lire dans les provocations du passé ? Quelle est cette liberté qui force un texte à prendre sens ? Pourquoi la philologie n'est-elle pas une île face aux barbares, alors que punk signifiait la « la sciure pourrie dont on fait de l'amadou » ? Pouvons-nous exister simultanément avec le punk, son programme d'intersectionnalité politique, et dans l'abandon de soi-même ?
Dan-el Padilla Peralta s'exerce à l'anti-commentaire. Dennis Cooper et Richard Hell trouvent la vraie vie dans les livres. Cosey Fanni Tutti détaille le script de son strip. Sina Dell'Anno nous parle avec bonheur de la tristesse de la lecture. Yannick Haenel évoque les démons rouges et noirs de son passé. James Spooner souligne les fondements textuels de l'Afropunk. Simon Critchley dévore le temps avec ses oreilles. David Rimanelli demande à « Se faire baiser », tandis que Charlie Engman montre pourquoi le contexte règne. Donatien Grau, à la tête de ce bizarre orchestre, nous fait traverser un univers hybride encore méconnu, et nous offre le quatrième accord du punk.
Ce numéro s'inscrit dans une suite d'études menées par la revue Marges sur les conditions de la création en ce début de 21e siècle. Il s'agit cette fois d'aborder la question des pratiques artistiques face aux urgences écologiques - question qui est rarement abordée sous cet angle.
L'impuissance des différents gouvernements à répondre à l'urgence climatique est l'une des grandes questions sociales, politiques, économiques de notre temps. Les rapports alarmistes se succèdent, comme les mobilisations citoyennes dans le monde entier, avec pour le moment assez peu d'effet. Au même moment, et en tenant compte de ce contexte, la question des transformations de notre monde, de la nature et de notre rapport à la nature alimente un certain nombre de projets artistiques, dont il est question dans ce numéro.